11 avril 2006

réflexion sur le sujet des relations parents-enfants

Posté le 7/11/2005
'Le témoignage que je vais faire va contenir non seulement une partie d'histoire personnelle, mais également une réflexion plus globale sur le sujet des relations parents-enfants. J'espère simplement à travers celle-ci faire réflchir les parents devenus grands-parents sur le sens qu'ils donnent leurs à actes, et à leur vie.

Nous ne sommes pas actuellement sous le coup d'une procédure, mais avons été sous la menace de celle-ci pendant 3 longues années (mais jusqu'à quand serons-nous tranquilles ?).
Mon conjoint, le père de mes enfants (dont une fille à naitre avant ce 1er décembre), a eu une enfance difficile: des coups, un peu, de l'irrespect de sa personne, beaucoup, des parents qui se déchiraient et qui ont fini par divorcer, une mère instable psychologiquement, et un père qui ne voyait pas de mal à présenter ses conquêtes extra conjugales à son fils (le sexe est hygiénique disait-il à son fils adolescent...bel exemple).
Je vous laisse imaginer à quel point sa construction en tant qu'adulte a été difficile. Arrivé à un certain stade, les relations avec son père n'ont plus été possibles, il a rompu les ponts avec lui pour sa propre sauvegarde affective et mentale il y a 10 ans. Très peu de tentatives de son père de reprendre tout contact pendant 7 ans. Jusqu'à ce que mon fils naisse en même temps qu'il a pris sa retraite. Il se découvrait tout d'un coup l'âme d'un grand-père gateau. Je vous passe les détails des courriers reçus à chaque anniversaire déplorant le mode d'éducation que notre enfant recevait et à quel point nous le faisions souffrir (notre enfant, pas lui évidemment !)

Troublant comme dans tous les témoignages livrés les grands-parents se "découvrent" des droits (très peu de devoirs en revanche) une fois la retraite arrivée. Nous avons comme beaucoup de parents eu à subir ce type de discours complètement à l'encontre de l'esprit du code civil d'ailleurs; ce droit d'entretenir des relations appartient à l'enfant, pas à l'adulte.
Troublant également comme cette génération de grands-parents, qui avaient environ 20 ans en 68, a l'impression que tout leur est dû, toute leur vie se résume à une succession de "droits".
Je déplore que l'on en arrive à encombrer les tribunaux avec ces histoires de famille. La justice ne devrait s'occuper, sur la base de cet article, que des cas les plus graves.
Je voudrais dire à tous ses grands-parents qui arrivent à la retraite et qui pensent règler le manque laissé par leurs enfants et petits-enfants absents par une procédure, qu'ils feraient mieux de faire avant leur propre introspection. Oui leurs propres enfants peuvent les rejeter sans être pour autant des adultes irresponsables. Oui ils peuvent avoir fait du mal à leurs enfants, sans pour autant les avoir violentés sexuellement ou physiquement.
Oui un adulte peut vivre sereinement sans ses parents.
Qu'ils n'oublient pas que le bien le plus précieux d'un enfant est un foyer parental heureux et uni.
Que de bons parents ne s'opposeront jamais, une fois que l'enfant aura une maturité affective suffisante pour pouvoir se protéger et se faire sa propre opinion, à ce qu'il rencontre ses ascendants (ce qui est notre cas). Ou qu'ils le feront avant, mais comme eux l'auront décidé, mais pas selon les desiderata des grands-parents.
Mais cela implique d'accepter l'inacceptable pour bon nombre d'entre eux: le rejet d'eux-mêmes par leurs propres enfants, et l'obligation de se construire un futur où ils ne sont plus le sommet d'une pyramide familiale, mais...seuls. Pas facile hein quand on se retrouve sans activité professionnelle ?
Et dans les pires des cas, un futur où ils n'ont plus personne à faire souffrir, ou tout bonnement à "emmerder", sur lequel exercer une forme de pouvoir, même le plus ridicule.

Je suis assez pessimiste sur l'avenir, que peut-on attendre d'une société qui vieillit et dont plus de 70% de l'assemblée nationale et du sénat a l'âge d'être grand-parent ?
Que peut-on attendre d'une justice qui au vu de tous les témoignages laisssés ici et ailleurs démontre que les rapports des psychologues ne sont pas entendus par les juges ?

Maintenant c'est avec ma belle-mère que les problèmes commencent. Mon conjoint ne la voit plus depuis un an, je continue pour ma part à la voir de temps en temps, quand je vais voir mes propres parents. Au vu des derniers courriers reçus d'elle, nous sommes très perplexes sur son état mental. Un psychologue que j'ai interrogé
nous dit qu'elle a un potentiel agressif important, non pas à l'égard de son petit fils (qu'elle qualifie de DIVIN, surnaturel, etc...) mais à mon égard et à celui de ma fille qui doit naitre.
Je défie n'importe qui de trouver une solution acceptable a ceci, car mon fils a eu le temps de s'attacher à sa grand-mère.

Finalement ce qui me rend rellement triste dans toute cette histoire, c'est que celui dont l'enfance aura été
gaché, c'est mon conjoint, et qu'à aucun moment ses parents ne posent la question de leur devoir de "réparation". Et que le code civil n'en fait pas plus mention...la justice ne fera jamais état de cette souffrance.
Mais je m'égare là dans des considérations beaucoup trop philosophiques !!!!!!

Qu'on laisse les parents dignes de ce nom prendre leurs décisions, si les grands-parents sont des êtres si formidables, ne croyez-vous pas que leurs enfants auront tout le temps de leur reprocher de les en avoir privés une fois adolescents ?

Voilà j'espère n'avoir ennuyé personne ! Trouver ce forum m'a beaucoup aidée et j'envisage plutôt sereinement la suite des évenements.'

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