11 avril 2006

Au nom de la religion pourrait être le titre de ce témoignage. Je m'explique.

Posté le 13/11/2005
' Au nom de la religion pourrait être le titre de ce témoignage. Je m'explique.

Nous avons un petit garçon de deux ans. Mon mari et moi - même ne souhaitons pas lui inculquer quelque éducation religieuse que ce soit car nous ne sommes pas croyants. D'ailleurs, notre enfant n'est pas baptisé. Mais ma belle - famille est trés catholique et trés pratiquante. Bien sûr, ils ne sont pas d'accord avec nous sur ce sujet. Nous avons peur mon mari et moi de confier notre petit à mes beaux - parents car les cousins et cousines de notre fils, régulirement confiés à leurs grands - parents, baignent complétement dans la religion, leurs grands - parents faisant tout ce qu'il fallait pour. On a remarqué que certains d'entre eux encore petits en sont à moitié traumatisé car ils ne comprennent pas trés bien le sens de tout ça, en particulier lors des pélerinages tel que celui à Lourdes où certains fidèles sur des brancards terrorisent totalement un petit cousin de notre fils qui a peur de connaître le même sort s'il se trompe d'une ligne dans ses prières du soir.

Lorsque notre fils a eu un an, mes beaux - parents ont commencé à laisser entendre qu'ils avaient des droits sur notre petit. Pour le moment, ils n'ont pas encore entamé de procédures mais nous sommes trés inquiets. Quand ils regardent leur petit - fils, ils ne le regardent pas comme un petit enfant mais comme un païen à convertir à tout prix.
Ma belle mère nous a informés que lorsque notre fils aura 4 ans, nous devrons le lui confier pour les vacances scolaires, comme l'exige la tradition familiale... et la loi ! Car Madame s'est renseignée et est trés au fait de l'information juridique en la matière ! Leur pratique zélée de la religion leur donne une garantie morale en béton et notre diffrent idéologique ne peut en aucun cas, constituer un motif grave et ainsi entraver leur demande de droit de visite et d'hébergement.
Mon mari et moi sommes bien d'accord tous les deux que toute visite devra se faire en notre présence afin d'empécher tout "formatage" à une idologie à laquelle nous n'adhérons pas. Mais bien sûr, elle ne l'entend pas de cette oreille. Elle a même pris attache avec un conseiller juridique au sein d'une association de grands parents et a commencé à monter un dossier. Elle nous accuse, entre autre, d'aliénation parentale dans la mesure où, effectivement, nous espaçons les rencontres et les visites au maximum. Elle nous reproche de ne pas vouloir partager le petit en quelque sorte.
Le fait que nous vivons à plusieurs milliers de kilomètres ne constitue malheureusement qu'un maigre atout pour nous en cas de droit de visite et d'hébergement accordé, les compagnies aériennes acceptant les enfants en UM à partir de 4 ans, nous n'aurions d'autre choix que de le laisser partir avec ses grands parents.

Ces grands parents ne respectent pas nos choix en matière éducative et religieuse et en ce sens, font fie de notre autorité parentale. Ils voudraient se servir de l'article 371-4 pour contrecarrer nos décisions de parents.
Pour ma part, les choses sont trés claires : en cas d'éventuel jugement défavorable pour nous, j'appliquerai la désobéissance civile.
Et en attendant, je me bats aux côtés de l'association Entraide Familiale 371-4 pour que mon enfant soit respecté en tant que personne à part entière et non pas en tant que figurine de cire que chacun modèle à l'image qu'il souhaite lui donner et que l'on se dispute par voie de justice interposée.

Aucun commentaire: